Nous avons passé quatre nuits dans la petite et tranquille station balnéaire de Playa Matapalo, située entre Quepos et Uvita, le long d'une immense et somptueuse plage de sable afin de visiter l'incontournable parc Manuel Antonio, voir les cascades de Nauyaca et découvrir les ponts suspendus du parc Rainmaker. Nous avons adoré notre séjour et beaucoup apprécié la beauté, l'authenticité et l'ambiance cool des lieux avec quelques B&B ou bungalows, deux ou trois restaurants, des villas, une épicerie et une école de surf mais aucun resort. Véritable joyau encore préservé, Matapalo, c'est un environnement exceptionnel et serein à l'écart des foules touristiques, idéal pour se relaxer. C'est là que nous avons pu voir notre premier paresseux et des singes capucins, reconnaissables à leur tête blanche.
L'immense et magnifique plage de sable gris de Matapalo, encore méconnue de la plupart des touristes, est néanmoins prisée des surfeurs... confirmés. De fait, il faut être prudent, notamment à marée basse, à cause de ses courants notoirement dangereux, mais par temps calme et à marée montante, c’est un enchantement.
Notre hébergement : Casa Aba, bungalow la Cypresia
A 100 m de la plage quasi déserte de Matapalo, Casa Aba est un petit paradis proposant appartements et bungalows au calme, au milieu d'une végétation exubérante. Cet établissement familial, créé par un couple de retraités belges, Philippe et Michèle Caussin, et maintenant géré de façon pas toujours très professionnelle, il faut bien l'avouer, par Juan Carlos Madrigal, possède une histoire assez touchante. Nous étions dans le bungalow La Cypresia qui dispose d'une chambre, d'une salle de bain et d'une terrasse où se trouve une petite cuisine équipée. Pas le grand luxe mais un confort basique suffisant pour s'y sentir bien. Pratique, il est possible via Juan Carlos, de passer commande auprès de quelques restaurants des alentours et de se faire livrer "à domicile"...
Réservation sur leur site personnel ou via Booking. 83 €/nuit
Pour profiter au maximum de la visite du parc Manuel Antonio, le plus connu et donc le plus visité du Costa Rica, il vaut mieux arriver dès l’ouverture, vers 7 h/7h 30 du matin : pas encore de rabatteurs le long de la petite route pour vous inciter à vous garer là où ils veulent, moins de monde, plus d’animaux et plages quasi désertes jusqu'à 9 h environ. Les billets non remboursables (16 $/pers = 33/34 €) se prennent en ligne avec paiement CB, sur le site de la Sinac. Pour les parkings situés juste avant l'entrée, compter environ 4 000/5 000 colones. Le parc est magnifique, avec plusieurs plages enchanteresses. Les guides, et donc la majorité des visiteurs, se contentent de la partie basse et ne montent pas jusqu'aux splendides points de vue.
Petit conseil : venir à l'ouverture pour pouvoir voir plus facilement les animaux et profiter en premier lieu des plages encore désertes pour s'y baigner (en surveillant du coin de l'oeil son sac qui peut être volé par un singe ou un raton laveur). En février, il fait déjà 25° à 7 h du matin et l'eau est chaude ! Si la faim se fait sentir, prendre ensuite vers 10 h un petit en-cas au shop-bar du parc en observant les espiègles singes capucins puis grimper aux miradors, le plus éloigné et le haut étant celui de Punta Serrucho. Le parc compte une dizaine de sentiers plutôt faciles d'accès mais en haut, ils sont un peu moins bien entretenus et on y croise peu de monde car les guides n'y emmènent pas les visiteurs. Le Sendero Mirador appelé aussi Miradores Trail (1,3 km) nécessite en effet un peu d'effort physique et avec la chaleur, la montée peut même se révéler éprouvante, mais les panoramas sur le Pacifique sont superbes.
Nos rencontres animalières
Sans téléobjectif, il est difficile de prendre les animaux en photo mais nous avons pu apercevoir des paresseux ainsi que coatis, cousins des ratons laveurs, à la recherche de nourriture dans la forêt tropicale, croiser plusieurs iguanes, notamment sur les plages, observer différentes espèces de singes (capucin, hurleur et écureuil) et voir un certain nombre d'oiseaux. Et cela, sans être accompagnés par un guide.
Située à 25 km de Matapalo, les cascades de Nauyaca permettent de faire une agréable marche de 8 km aller-retour (12 km si on part du bureau) à travers une splendide forêt tropicale, l’occasion de profiter de la nature dans le calme et d'une relative fraîcheur à condition bien sûr, comme partout au Costa Rica, d'arriver tôt (25° dès 7 h du matin).
L'achat des billets s'effectue au bureau situé sur la route 243 menant à Platanillo (et San Isidro) puis il est possible d'emprunter, 50 m plus loin, la minuscule route de 1,5 km descendant au parking de la propriété privée, d'où partent les chevaux. Tarifs : entrée 10 $ par personne plus 4 $ pour le parking.
Nous avons démarré notre balade à 7 h 30 et sommes arrivés une heure plus tard et 4 km plus loin aux cascades. La randonnée ne présente aucune difficulté et le site est bien aménagé avec, juste avant les cascades, toilettes, vestiaires pour se changer si besoin, poubelles permettant de trier ses déchets et tables de pique-nique. Ce sont les escaliers menant à la cascade inférieure dans laquelle il est possible de se baigner qui sont en fait la partie peut-être un peu plus délicate. Vers 8 h 30/9 h il n'y a quasiment personne, le site est magnifique et on peut se rafraîchir en toute tranquillité.
Après la matinée consacrée aux Nauyaca Waterfalls, direction la petite ville de Dominical à l'ambiance hippie et à l'atmosphère décontractée, fréquentée surtout par les surfeurs, où nous sommes allés déjeuner au Del Mar Taco Shop, petit restaurant proposant de copieux tacos, burritos, burgers ou salades à des prix raisonnables.
Vendredi 10 février, sur la route du retour vers Alajuela pour retrouver nos amis et faire avec eux la "tournée" des volcans, magnifique petite pause nature dans le parc Rainmaker. Une seule voiture sur le parking en arrivant vers 10 h ce matin là. La luxuriante forêt tropicale humide est ici absolument splendide et le côté rustique des spectaculaires ponts suspendus ne nous a pas gênés, au contraire. C'est en effet dans cette propriété privée qu'a été installé la toute première passerelle dans la canopée d'Amérique centrale. Le parcours dans les arbres est l'un des plus beaux du Costa Rica et pouvoir le faire quasiment seuls un vrai privilège. Nous avons eu aussi la chance de voir une grenouille poison et un lézard à queue bleue. Bref, nous avons adoré...
Comment se rendre au parc Rainmaker ?
En venant de Quepos par la route nationale 34, tourner à droite dans le hameau de Pocares pour emprunter la calle San Rafael (à gauche en venant de Parrita). C'est une piste praticable sur laquelle il faut rouler doucement menant au petit village de San Rafael Norte situé à environ 5 km puis au parc Rainmaker, 3 km plus loin.