Amman, ancienne Philadelfia des Romains et l'une des plus vieilles villes du monde, est aujourd'hui une immense capitale moderne très animée de plus de 3 millions d'habitants qui s'étend sur 19 collines et dans laquelle la circulation est assez insensée. Rien à voir avec la belle capitale d'Oman, Mascate. Au premier abord, ce n’est donc pas la ville la plus attirante mais elle possède néanmoins quelques musées, un bel amphithéâtre romain et une jolie citadelle. Elle ne nous a pas laissé un souvenir impérissable, sans doute parce que nous n'y sommes pas restés suffisamment longtemps, mais on gardera le souvenir d'un accueil des plus chaleureux du propriétaire du Al Midan hôtel qui nous a invités, dès notre arrivée, à une petite "party" pour fêter l'anniversaire d'une jeune touriste espagnole. On a eu droit à un énorme gâteau (et des crèmes caramel et des gelées !) puis il a fallu danser sur des musiques orientales... Inattendu et fort sympa. Les Jordaniens sont d'une grande gentillesse...
Amman est aussi un bon point de départ pour visiter au Nord les ruines de Jerash et à l'Est les "châteaux" du désert des anciens souverains omeyyades. Située à 800 m d'altitude, il y fait plus frais que dans le Sud du pays ou près de la mer Morte (10 ° degrés d'écart parfois).
Nous avons beaucoup aimé Jerash, cité antique particulièrement bien conservée située à une cinquantaine de km au nord d'Amman, qui, selon la légende aurait été créée par Alexandre le Grand vers le IVème siècle avant J.-C. C'est l'un des principaux sites touristiques de Jordanie avec Petra et le Wadi Rum. Une promenade des plus agréables d'environ deux heures au milieu des vieilles pierres...
La très ancienne cité d'As-Salt constituait autrefois la zone d'implantation la plus importante entre la vallée du Jourdain et le désert oriental et représentait un point stratégique pour les souverains de la région. Les Romains, les Byzantins et les Mamelouks ont tous contribué à la croissance de la ville, mais c'est à la fin du 19e et au début du 20e siècle, pendant le règne ottoman, qu'As Salt a connu sa période faste, attirant de nombreux et riches marchands.
Aujourd'hui, c'est une ville d'environ 100 000 habitants qui ne présente pas grand intérêt et qui n'est donc pas du tout touristique, les "belles" et anciennes demeures ottomanes datant de l'époque prospère étant souvent en mauvais état ou carrément à l'abandon, voire taguées, mais il existe malgré tout un "office du tourisme" où il est possible de se procurer le Salt Heritage trail, circuit balisé d'environ 1 h que nous avons suivi.
Venir à As-Salt permet de saisir l'ambiance d'une authentique ville jordanienne et il est très plaisant de la parcourir à pied.
A l'Est d'Amman, entre frontières syrienne, saoudienne et irakienne, les "châteaux" du désert, jolis petits palais arabes perdus au milieu d'un désert de rocaille : le qasr El-Kharana, imposant bâtiment fortifié très bien conservé n'était pas une forteresse mais un caravansérail, le petit qusair Amra (et ses jolis fresques) qui est en fait d'anciens thermes datant du VIIIe siècle et le qasr Al-Azraq, forteresse en basalte (roche volcanique noire) édifiée par les Romains à la fin du IIIe siècle, et QG de Lawrence d'Arabie à partir de 1917 !
Mer Rouge, Mer Morte, Béthanie et Mont Nébo
La route des Rois (Madaba, Karak, Shawbak)