Trente trois ans se sont écoulés depuis notre première visite de Gorée en 1989 mais l'île, aujourd'hui très touristique, garde son charme indéfinissable et envoûtant, avec ses jolies ruelles fleuries et ses vieilles bâtisses coloniales colorées dont certaines sont malheureusement en ruines. Y passer une nuit permet de s'offrir un peu de calme après Dakar (aucune voiture ici... ), de ressentir l'atmosphère particulière qui se dégage de ce petit bout de terre situé à 3 km des côtes et de profiter des lieux en toute tranquillité en flânant au hasard dans les ruelles le soir venu puis au petit matin. Quand cela est possible bien sûr, le meilleur plan pour être tranquille est de débarquer le jour de fermeture de la Maison des Esclaves et de la visiter à l'ouverture le lendemain matin avant de reprendre le bateau.
Embarquement pour Gorée
Samedi 29 octobre, nous quittons l'hôtel de l'Union Amicale Corse et le quartier du Plateau. Le taxi (2000 cfa) nous dépose juste devant l'entrée du bâtiment du port, c'est cool, mais là commence l'aventure, nous découvrons l'organisation sénégalaise. Il y a deux files d'attente, une pour entrer (et il y a du monde car beaucoup de groupes de touristes) et une vers les deux guichets. Deux, car il faut acheter ses tickets mais aussi payer une taxe de 500 cfa, donc patienter deux fois de suite. Même en arrivant à 9 h 30 pour espérer prendre la chaloupe de 10 h, c'est raté.
On entre à 9 h 50 dans la grande salle d'attente (pas climatisée) où il faut attendre le bateau de 11 h, heureusement devant un ventilateur. Nos bagages quant à eux doivent rester dehors, en plein soleil. Nous embarquons finalement à 10 h 30 ! Apparemment, il y a une cérémonie religieuse sur l'île et les rotations de la navette sont plus nombreuses. On arrive à Gorée vers 11 h, déposons nos bagages à notre hébergement Chez Coumbis et faisons un premier tour de reconnaissance de cette île minuscule (900 m de long sur 300 m de large) pour prendre nos repères. On garde la visite de la Maison aux Esclaves pour le lendemain matin afin qu'il y ait moins de monde.
A Gorée, beaucoup de belles demeures (anciennes esclaveries, maisons de fonctionnaires...) sont en ruine, attendant désespérément d'être restaurées, notamment le Palais du Gouverneur datant de 1864 et laissé à l'abandon, portes ouvertes : il est possible d'entrer et d'aller voir l'autre côté du bâtiment.
Classée au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco, l'île de Gorée est un petit véritable havre de paix mais aussi un lieu de mémoire. Même si elle n'a jamais été un centre majeur de transit d'esclaves, elle est devenue le symbole de la traite négrière au Sénégal car elle abrite le musée historique de la Maison des Esclaves, une visite incontournable.
"Chez Coumbis"
Voici une bien jolie demeure dans laquelle il fait bon pauser ses valises. La décoration est soignée, la propreté impeccable, la chambre climatisée, le petit déjeuner fait maison (jus, gâteaux, pain...) et l'accueil de Coumbis très sympathique. Un excellent rapport qualité prix. Et quel plaisir de passer une nuit sur l'île de Gorée ! On serait bien rester plus longtemps. Seul petit détail à connaître : il faut traverser la salle de séjour pour aller dans la salle de bain.