Encore préservée du tourisme de masse qui sévit sur la Riviera Maya, la superbe lagune de Bacalar, surnommée la lagune aux sept couleurs (mais ses nuances de bleu et de vert sont presque infinies...), est située tout au Sud de la péninsule du Yucatán, à proximité d’un petit pays peu connu, le Belize. Le village (El Pueblo magico) n’est pas antipathique et possède plusieurs commerces et restaurants ainsi qu'un joli fort du 18ème siècle dominant la lagune. Le coin est plutôt calme et l'ambiance est agréable, les nombreux hamacs installés un peu partout, sur les pontons ou carrément dans l'eau, invitant à la détente. Au bord cette magnifique lagune, on oublie tout pour communier avec la nature...
Pour profiter au maximum de ce cadre idyllique, nous avons choisi de nous poser trois nuits dans une jolie "cabana" de l’hôtel Rancho Encantado, face à cette lagune de rêve. Et dès le premier matin, nous étions tous les quatre debout dès 7 h du matin pour assister au lever du soleil qui émerge doucement de l’eau sous nos yeux émerveillés. Quel regret de quitter ce petit paradis, on serait bien resté plus longtemps... d'autant plus que le restaurant propose de délicieux cevices (ou cebiches), ces plats de fruits de mer ou poissons crus "qui cuisent" dans une marinade de jus de citron vert et qui sont servis froids.
Lundi 24 février, nous avons fait une belle excursion de 4 h en bateau (14-18 h) avec Steve, un guide francophone canadien marié à une mexicaine, qui vit depuis de nombreuses années à Bacalar et connaît la lagune comme sa poche. Promouvant l'écotourisme, il propose différents "exotic" tours en bateau et loue aussi des canoës et des kayaks. Au programme : fort San Felipe, canal des pirates, pris d’assaut par tous les bateaux de touristes et déconseillé à la baignade car pollué, cénotes Negro (170 m de profondeur), Esmeralda (90 m) et Cocalitos, canal près du balneario Sac-Ha, puis baignade dans les rapides "Los Rapidos" (là où la lagune se rétrécit ce qui génère un fort courant) ainsi que près de l’île aux oiseaux. Steve nous a également montré et expliqué l’importance de préserver les stromatolites (tapis de pierre en grec), structures rocheuses calcaires dont les bactéries qui les construisent sont vivantes.
Le rendez-vous est fixé bulevar (ou avenida) Costera Norte (Av n°5), une rue en terre peu praticable, juste à côté du Balneario de la Saarch et du camping Palapa et Steve peut aider à se repérer en communicant avec lui via WhatsApp ou sa page Facebook...".
Si nous avons été emballés par cette sortie en bateau, nous sommes en revanche un peu moins satisfaits de la plateforme Secretoo (créée en 2019 et qui met en relation guides indépendants et voyageurs) avec laquelle il a l'habitude de travailler : problème de communication en interne, souci informatique, changement de dernière minute... Les personnes qui étaient sur le bateau avec nous ont formulé les mêmes critiques. On ne recommande donc pas forcément d'autant plus que les responsables de Secretoo exigent de leurs guides l'exclusivité.
Petit bonus : à proximité du balneario Sac-Ha et du restaurant La Laguna, Steve nous a fait découvrir un joli canal (étroit et pas toujours ouvert à la navigation) qui s'enfonce dans la végétation et dont l’eau est d’une transparence extraordinaire.
Bacalar commence à recevoir beaucoup plus de visiteurs depuis deux ou trois ans en raison notamment des algues sargasses qui se sont échouées sur les plages de la Riviera Maya.
« Petit paradis longtemps préservé du boom touristique des Caraïbes mexicaines, Bacalar connaît depuis quelques années un afflux de vacanciers de plus en plus massif. Or, la mauvaise gestion de ce tourisme génère de nombreux risques écologiques et sanitaires (pollution, réduction des populations d’espèces endémiques, etc.) et la situation menace de devenir catastrophique pour cet environnement exceptionnel (eaux turquoise, habitat des tortues et des jaguars) qui abrite également une des rares réserves d'une des premières formes de vie sur Terre, les stromatolithes. » écrit ROADS (Réseaux des Options Alternatives pour un Développement Solidaire) sur le site HelloAsso.
Départ très tôt le mardi 18 février direction Rio Lagartos (107 km/1 h 45 de Valladolid), réserve naturelle comptant plus de 200 espèces d’oiseaux, pour voir notamment les célèbres flamants roses et la lagune rose appelée Las Coloradas.
De France, nous avions fait appel à l’agence Rio Lagartos Adventuras et réservé par mail auprès de son responsable, Diego Antonio Núñez Martinez, une excursion de 4 h avec Angel Tabasco (eh oui ! J), guide parlant français. Le tarif est assez onéreux : 166 € pour quatre (169 $ + 8 $ entrées réserve = 177 $) mais le tour vaut le coup. Diego nous a demandé de payer la totalité du prix à la réservation mais nous avons prudemment préféré ne verser que la moitié en acompte et régler le solde après l'excursion.
Il faut démarrer la sortie tôt, idéalement à 7 h du matin pour voir le plus d’oiseaux mais, venant de Valladolid, nous avons fixé le rendez-vous entre 8 h et 8 h 15 au Ria Maya restaurant appartenant à la famille Núñez où nous avons déjeuné après la sortie bateau.
Nous sommes tous revenus ravis, et Angel est un guide agréable et compétent qui connaît parfaitement les oiseaux et parle bien français.
http://www.riolagartosaventuras.com/ ou http://www.riolagartosnaturetours.com/ deux sites, en espagnol ou en anglais, pour la même agence locale. Mail : riolagartosadventures@outlook.com
Nous avons beaucoup apprécié cette excursion. Angel parle très bien le français, appris auprès des touristes, et est un grand connaisseur de la lagune et des oiseaux de la réserve naturelle. Nous verrons bien sûr quelques flamants roses, plein de pélicans, toutes sortes de hérons, buses, aigrettes, ibis, Martin pêcheurs etc. puis, en fin de visite, un crocodile impassible qui semble apprécier de prendre la pose pour les touristes et des ratons laveurs cachés sous un pont.
Après l’excursion, balade sur le port et dans le petit village de pêcheurs, très typique et rustique, puis cocktails et déjeuner au restaurant Ria Maya avec en prime une vue magnifique.